Nord-Kivu : L’Unpc milite pour la Liberté de la Presse qui est mise en Cause Par les Bruits des armes

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Lors de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse le 03 mai dernier, l’Union Nationale de la Presse au Congo UNPC, a médité sur les conditions actuelles où travaillent les professionnels de médias dans la province du Nord-Kivu, une province où la liberté de la presse est mise en cause suite aux affres de la guerre.

Cette juridiction où le régime exceptionnel de l’État de siège, restreint certains principes de travail pour la presse et la population pour l’expression de ses opinions.

Dans cette partie Est de la RDC, nombreux journalistes sont devenus des déplacés de guerre dans la région. Les uns ont fuit l’activisme des terroristes ADF dans certaines entités du territoire de Beni, les autres quant à eux, dans les territoires de Rutshuru et Masisi sous emprise des rebelles M23.

« Silence aux armes, voix aux journalistes! Soutenez la presse au Nord-Kivu. » C’est le thème local choisi à Goma, ayant été décortiqué dans les enceintes de la salle des conférences de Chife Hôtel de Goma sous l’égide de l’Union Nationale de la Presse au Congo UNPC/ Nord-Kivu. Une séance de méditation pour les chevaliers de la plume dans la province du Nord-Kivu vivant en ville de Goma ces derniers temps, été tenue dans un contexte particulier caractérisé par les affres de la guerre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, a été marquée par plusieurs panels ayant permis aux professionnels de médias, d’échanger au tour de ce qui les concerne, notamment les difficultés auxquelles ils se heurtent sur terrain, les techniques et les pratiques professionnelles pour l’amélioration de leur travail ainsi de leur vie.

 » Comme nous l’avons remarqué, aujourd’hui les journalistes au Nord-Kivu, travaillent dans des conditions très précaires, c’est parce qu’ils ont cette passion là, qu’ils sont déterminés et qu’ils continuent à travailler. D’ailleurs nous saluons leur courage parce qu’aujourd’hui il n’est pas facile de travailler. Les sources d’information ont peur, les différents acteurs de la société-civile, les défenseurs des droits humains, etc. Tellement il y’a des armes incontrôlées qui circulent, vous pouvez ramassez une balle pour un mot, pour une virgule, pour un point mal placé. C’est pourquoi les gens se réservent et lorsque les sources se réservent, l’information ne circule pas, » a laissé entendre la responsable de cette structure médiatique au Nord-Kivu. De son côté, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu qui a officiellement ouvert la cérémonie relative à cette journée en ville de Goma dans la salle des conférences de Chife Hôtel de Goma, a rassuré que la liberté de la presse reste garantie sur l’ensemble du territoire national en général et en province du Nord-Kivu en particulier, en dépit du régime exceptionnel dans la région, celui de l’État de siège dont il est le responsable. Toutefois, cette autorité militaire, n’a pas manqué à rappeler à travers son mot, que cette liberté reste limitée par celle des uns et des autres. Ce qui renvoie les journalistes au sens professionnel et au respect strict de toutes les dispositions légales nécessaires et compatibles avec leur métier, mais également et surtout à l’observance sérieuse du code d’éthique et de déontologie journalistique pour ne pas se retrouver hors les normes professionnelles et en subir la rigueur de la loi. Le patron de l’administration militaire en province du Nord-Kivu, a fini par dire que l’accès à l’information est un principe fondamental dont doivent plainememt jouir les chevaliers de la plume dans sa juridiction et que toutes les portes des officiers, sources officielles par excellence, leurs sont ouvertes chaque jour y compris la sienne, tout en les appelant à y être à tout temps quand c’est une nécessité.

Un des journalistes déplacés de guerre et plus précisément venu du territoire de Masisi fuyant les exactions des terroristes M23, qui vit actuellement dans cette ville provinciale, Gloire Asifiwe comme c’est de lui qu’il s’agit, a à son tour signifié que depuis plus ou moins deux ans qu’ils sont à Goma, leur vie est devenue trop critique. Ils traversent plusieurs difficultés liées à un quasi-délaissement, l’abandon de leurs milieux de profession où ils avaient des sources de revenues pour leur survie bien plus où ils étaient plus crédibles au sein de la communauté, et une souffrance relative à la séparation de leur auditoire pour ne citer que cela. Journaliste déplacé, il émet le veut de voir la paix revenir dans leurs entités, pour en fin regagner les domiciles qui leur sont propres et où leur vie ne sera plus embouteillée par les défis comme ceux auxquels ils font actuellement face dans la ville de Goma, a-t-il ajouté.

Il convient de signaler que, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Général-major Peter Cirimwami qui a pris part à cette cérémonie, a réitéré son accompagnement dans la pacification de la région pour permettre aux chevaliers de la plume d’exercer leur métier avec toute quiétude. Mais s’impliquer dans la garantie de la liberté de la presse dans sa juridiction.

Kaleru Samuel à Goma

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