La ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu, a retrouvé son calme ce lundi 17 février, après des affrontements survenus la veille entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des combattants Wazalendo. Ces violences ont entraîné la mort de 12 personnes, tant parmi les civils que les militaires.
Les hostilités ont éclaté suite à une altercation entre des soldats des FARDC et un groupe de combattants Wazalendo, ces derniers étant des membres de groupes armés d’autodéfense soutenant les FARDC dans leur lutte contre les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise.
Selon Serge Kigwati, président de la Société civile des nationalistes congolais, l’incident a débuté lorsque les Wazalendo ont tenté de désarmer des militaires revenant du front Nord et se dirigeant vers le Sud de la province. Le refus des FARDC de se séparer de leurs armes a conduit à des échanges de tirs entre les deux factions:
« La ville d’Uvira est en état de psychose, la population a peur de la guerre. C’est pour cela que les commerçants ont commencé à délocaliser leurs marchandises des magasins vers leurs habitations. Il y a eu incompréhension entre les Wazalendo et les FARDC. Les Wazalendo ont demandé aux FARDC de déposer leurs armes entre leurs mains, ce que ces derniers n’ont pas accepté. Des tirs ont alors éclaté, faisant des victimes des deux côtés. Aujourd’hui, il y a accalmie » , a déclaré Serge Kigwati.
Malgré le retour au calme, la situation demeure tendue à Uvira, deuxième ville de la province du Sud-Kivu, où la population reste sur le qui-vive face à la possibilité de nouvelles violences.
Dieumerci Matu
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