Presse Camerounaise en Danger : Le Journaliste Bruno Bidjang entre les mailles de la justice pour avoir dénoncé la vie chère. Le recul de la liberté d’expression enregistré.

Dans une tribune libre, l’homme de médias en service dans un groupe médiatique à capitaux privés, a fustigé la flambée des produits de première nécessité sur le marché, tout en exhortant les foules à une grande mobilisation populaire à l’effet de manifester son indignation face aux mauvaises conditions de vie. « Le peuple camerounais doit se lever pour revendiquer son droit ; peuple réveille-toi…», a affirmé le présentateur télé. Un discours mal perçu par les autorités judiciaires dans un contexte social alarmant.

D’entrée de jeu, le journaliste a fait l’objet d’une recherche par les éléments du Secrétariat d’État à la Défense ( Sed) où il se trouve actuellement en garde à vue. Les motifs « d’incitation à la révolte » et « d’appel à l’ insurrection » sont retenus contre lui.

Ce qui pourrait le conduire à un jugement du tribunal militaire en référence à la loi. La presse s’offusque de cette situation et exige la libération du journaliste.

Bruno Bidjang avait été interpellé l’année dernière dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo et maintenu durant des mois dans les cellules du Sed avant d’être libéré. Son patron l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga est retenu prisonnier à la prison centrale de Yaoundé en raison de ladite affaire.

Une partie de l’opinion établit le parallèle entre cette situation et la présente interpellation du journaliste. Une affaire à suivre.

William Omer Tchuisseu