Les Politiciens Congolais à la base de l’insécurité dans le Grand Nord.(Tribune du Journaliste Israël Ntumba)

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La région de Beni est en guerre depuis plus de 10 ans. Une guerre qui a déjà fait plus de 10.000 morts et 2.000.000 de déplacés à en croire les rapports des ONG de droit de l’homme et autres structures de la Société Civile.

Mais dans cette guerre, un aspect très important a été toujours ignoré ou considéré comme tabou dans cette région qui compte plus de 45 groupes armés encore actifs : Le rôle négatif des acteurs politiques de Beni dans les opérations militaires.

Tenez, Cette situation ne date pas d’aujourd’hui.
Pour mieux la comprendre, l faut interroger l’histoire sécuritaire récente dans la région.

En son temps, répondant aux questions d’un journaliste à la Radio France International(RFI, Antipas Mbusa Nyamwisi, ancien patron de la rébellion RCD-KML aujourd’hui ministre de l’intégration régionale sous le régime Félix Tshisekedi, avait accusé le Général Muhindo AKILI Mundos, Commandant des Opérations SUKOLA censées lutter contre les Terroristes Islamistes des Forces Démocratiques et Alliées (ADF), d’être à la fois commandant des FARDC et des Djihadistes ADF.
Cette déclaration était applaudie par la majorité de la population de Béni qui croyait au combat de cet homme politique.
Conséquence, le Général AKILI MUNDOS, s’est vu être rappelé à Kinshasa par l’état-major Général pour consultation. C’est le début de la politisation de la question sécuritaire à Beni. Plusieurs officiers et troupes, ont été accusés et remplacés dans cette région par l’état-major Général, juste pour plaire aux caprices des politiciens.

Malgré ces nombreuses interpellations, les massacres de la population civile, se poursuivent dans le territoire de Beni.

Depuis lors, l’homme politique congolais a adopté comme pour aveuglé et faire plaire à la population en vue de s’attirer la confiance du peuple, les politiciens préfèrent s’attaquer aux officiers militaires, les dénigrent et maltraitent.

En 2019, l’état major Général des FARDC a même installé un Quartier Général civil présidé par les députés du Nord-Kivu.

Quid de ce Quartier Général ?

Une somme importante avait été même déboursée par le Gouvernement Congolais pour que les élus du peuple accompagnent l’armée dans les traques des djihadistes. Une Peine perdue, les discours étaient toujours contre l’armée Congolaise au finish, les tueries continuent à Béni.

Que veut l’homme Politique Congolais, Plus de 10.000 morts Celà ne suffit-il pas?

Difficile de comprendre pour qui réellement les hommes politiques du Nord-Kivu travaillent.
En 2021, la justice militaire du Nord-Kivu avait même émis des mandats d’arrêts contre deux députés provinciaux
Jean-Paul Paluku Ngahangondi et Alain SIWAKO. L’un (NGAHANGONDI) avait été arrêté et l’autre (Alain SIWAKO) avait fuit.
La liste des officiers militaires et troupes qui ont été muté ailleurs par la hiérarchie militaire dans le seul but de satisfaire les hommes politiques de la région de Beni n’est pas exhaustive.
Des officiers Généraux supérieurs et subalternes, des régiments et bataillons ont été changés par l’état major Général, mais rien de congrès n’a changé, les massacres continuent.

Une chose est vraie, un militaire qui n’accepte pas des corruptions et surtout qui marche dans les intérêts égoïstes de ceux qui se trouvent dans les massacres de Beni, est diabolisé et sa mutation demandée par Kinshasa.

Il est vrai que l’armée Congolaise n’est pas la bienvenue dans cette partie du territoire national. Comme preuve, en 2021 certains membres de la société civile n’ont pas hésité à demander à l’état-major Général des FARDC, de nommer à la tête des opérations militaires à Beni, un Général autochtone.

En 2024 certaines structures ont adressées une correspondance à leurs leaders politiques qui sont à Kinshasa entre autres : Antipas Mbusa Nyamwisi, Julien Paluku Kahondia et Muhindo Nzangi Butondo(Tous ministres du régime Tshisekedi) de penser à l’organisation de la formation militaire des Jeunes autochtones enfin de remplacer l’armée congolaise.

À cet effet, Plusieurs questions peuvent être posées :

  • Beni se considère toujours un pays à part Comme se fut dans cette période-là ?
  • Qu’est-ce qui se cache réellement derrière l’insécurité dans cette région ?

Il est grand temps que l’état-major Général de l’armée Congolaise se montre indépendant et se dépasse de certaines caprices des hommes politiques surtout de la région car une armée travaille pour la patrie et non pour les ambitions des hommes politiques.

La situation Sécuritaire de l’Est et dans la région de Beni a trop duré et c’est le temps de changer la donne.

Israël Ntumba.

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