L’élection présidentielle prévue en 2025 au Cameroun annonce ses couleurs. L’opposition exhorte les acteurs à la solidarité afin de challenger le Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais(Rdpc), parti au pouvoir depuis 41 ans. Le régime mène également des actions pour conserver le pouvoir.
« Nous lançons un appel aux responsables des formations politiques de l’opposition pour une coalition visant à mettre fin par les urnes à la mal gouvernance du régime en place ; nos portes sont largement ouvertes pour accueillir ceux et celles qui veulent le changement », affirme l’honorable Jean Michel Nitcheu, leader du Front pour le changement au Cameroun (Fcc) et initiateur du groupe réuni au sein de l’Apc à la tête duquel se trouve Maurice Kamto, principal opposant de Paul Biya et dirigeant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun(Mrc), sorti deuxième à l’élection présidentielle d’octobre 2018.
Une vingtaine de partis politiques de l’opposition font partie du groupe mais d’aucuns tardent à rejoindre la nouvelle coalition, notamment le député Cabral Libii, guide du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), classé troisième à l’élection présidentielle il y a six ans.
Son rapprochement vis-à-vis du gouvernement est pointé du doigt ; il est considéré par une certaine opinion comme un « pion » du système dans les rangs du contrepouvoir.
De son côté le Rdpc affute ses armes. Les membres de son comité central issus du gouvernement, de l’Assemblée nationale, du Sénat, des entreprises publiques et parapubliques, du milieu des affaires, multiplient les campagnes et les motions de soutien en faveur de Paul Biya. Le Rdpc contrôle l’appareil d’État et les institutions en charge des élections. Aussi, ses alliés de la majorité présidentielle lui renouvèlent son attachement. Les fraudes électorales et diverses insuffisances sont régulièrement décriées à la fin des suffrages.
William Omer Tchuisseu
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