La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a vivement réagi aux déclarations du Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, tenues lors d’une émission sur Top Congo FM.
Au cours de son intervention, Bemba a affirmé que trois personnalités dont Joseph Kabila, Moïse Katumbi et certains responsables de la cenco ont compromis contre le président de la république Félix Tshisekedi pour son élimination physique.
Il a également souligné que chaque diocèse de la République démocratique du Congo receivrait un million de dollars pour financer des œuvres sociales et caritatives, insinuant que ces fonds auraient été détournés.
La CENCO a qualifié ces propos de « belliqueux, truffés de contrevérités et indignes d’un homme d’État ».
En outre, la CENCO a rejeté les termes « politiciens en robes » employés par Bemba, rappelant que son rôle prophétique l’oblige à dénoncer les dérives politiques, notamment les tentatives de révision ou de modification de la Constitution qu’elle juge « imprudente » et contraire à l’intérêt supérieur de la Nation.
L’Église catholique a également souligné qu’elle investit chaque année, sans l’aide de l’État, dans des infrastructures éducatives, médicales et sociales, et a réaffirmé son engagement dans la cohésion nationale.
Elle a invité le Vice-Premier ministre à produire des preuves tangibles concernant ses accusations et a dénoncé une campagne de dénigrement visant à décrédibiliser l’Église.
En conclusion, la CENCO a affirmée que l’Église catholique est fidèle à sa mission prophétique et ne peut être achetée ou réduite au silence.
Cette réaction tombe au moment où les tensions montent concernant l’insécurité qui s’installe à l’Est de la RDC par la rébellion du M23-AFC.
Rédaction
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