La Première Ministre Judith Suminwa entamera, à partir du 21 novembre 2024, une mission d’inspection dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ituri, dans le cadre d’évaluer l’État de siège.
En réaction la société civile de Goma est satisfaite de cette planification et pense que les conclusions sont connues. Pour elle, la levée de l’État de siège est nécessaire car n’ayant pas réussi à anéantir les groupes armés et les rebelles et n’a pas su également à restaurer l’autorité de l’État:
«On ne comprends pas pourquoi il y’a toujours des tueries, des déplacements massifs de la population, la mégestion au niveau de la coordination des opérations, il n’y pas la sécurité et donc l’ennemi avance du jour au lendemain que ça soit dans le territoire de Lubero, aujourd’hui on attaque Walikale et une bonne partie de Masisi et Nyiragongo est instable, la ville de Goma est surpeuplée et instable. Nous pensons que cette mission de la Première Ministre est la bienvenue mais les conclusions sont connues; qu’on ramène les militaires gérés les questions militaires et qu’on ramène les Gouvernements provinciaux, qu’on fasse les élections pour les Gouverneurs et que les civils politiques gèrent la gestion de la province et que les militaires gèrent les questions militaires. Nous demandons en pensant que pour réussir cette guerre il faut se désolidariser de toutes ses personnes, officiers militaires qui seront de mèche avec l’ennemi c’est pourquoi nous demandons ces troupes qui ont fais longtemps ici, ces généraux et officiers soient relevés et qu’il ait d’autres commandants même des Colonels simples pas seulement des Généraux pour essayer de traquer l’ennemi jusqu’à la dernière énergie. Nous pensons que la question diplomatique a tellement échoué parce que ça fait 3 ans que la population souffre » a indiqué Marrion Ngavo Kambale Président de la société civile de Goma.
Notons que le Nord-Kivu et l’ituri, qui subissent des violences armées persistantes depuis des décennies, ont été placés sous État de siège depuis mai 2021. Cette décision instaurée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi visait à restaurer l’autorité de l’État dans ces régions en proie à l’activisme des groupes armés. Malgré les efforts des militaires, des nombreux défis persistent, et les avis sur l’efficacité de l’État de siège sont partagés.
Précisons que cette mission d’évaluation de l’État de siège vise donc à écouter les populations locales, en recueillant des observations et suggestions de leurs représentants sur terrain.
Alex Diya
+ There are no comments
Add yours