C’est à travers un communiqué du gouvernement signé le 02 février que la nouvelle tarification a été annoncée. Le contexte de la vie chère en excroissance révolte l’opinion.
« En raison de la nécessité de résorber les contraintes budgétaires croissantes auxquelles l’État est confronté, et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers, le Gouvernement a entrepris des concertations avec les partenaires sociaux, au terme desquelles les prix des carburants sont réajustés… ». Lit-on dans la note officielle.
Les nouveaux prix s’élèvent désormais à 840 FCFA le litre de Super et à 828 FCFA pour le litre de Gasoil, soit une augmentation de 100FCFA sur chaque produit.
Ce réajustement va de fait entrainer une hausse des coûts de transport et des denrées alimentaires dans un environnement où le panier de la ménagère peine à satisfaire les consommateurs.
Ainsi, les autorités envisagent « la revalorisation des revenus des agents publics à hauteur de 5% du salaire de base » ; « l’allègement de certaines charges fiscales et douanières dans le secteur des transports publics ».
Toutefois, ces mesures palliatives sont loin de convaincre les masses. « Notre politique budgétaire n’est pas bonne, budget déficitaire, balance commerciale déficitaire de 1500 milliards chaque année. Une politique macroéconomique mal orientée depuis 2006 », regrette Chuo Walters, économiste et enseignant d’université.
Arlette Framboise Doumbe, figure politique, fustige la gouvernance du pouvoir en place. « Aussi longtemps qu’un régime corrompu restera au pouvoir avec sa culture de l’impunité, ses ministres voleront et c’est le bas peuple qui paiera le prix à travers l’augmentation des prix du carburant ». Le train de vie de l’État est indexé ; les gestionnaires des fonds publics entretiennent la corruption à diverses échelles de la fonction publique.
William Omer Tchuisseu
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