Nouvelles révélations de l’ONU confirmant la responsabilité du Rwanda et le M23 dans les massacres de la population civile dans la partie orientale de la RDC.

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Un nouveau rapport explosif vient raviver les tensions déjà vives entre Kinshasa et Kigali. Selon un document confidentiel rédigé par un groupe d’experts des Nations Unies, et relayé par l’agence de presse Reuters, le Rwanda continue de jouer un rôle central dans les activités militaires du groupe rebelle M23 à l’Est de la République démocratique du Congo.

Le document affirme que le gouvernement de Paul Kagame aurait non seulement formé de nouvelles recrues du M23, mais lui aurait également fourni un arsenal militaire sophistiqué. Parmi les équipements remis figureraient des systèmes de haute technologie capables de neutraliser les moyens aériens des FARDC (Forces Armées de la RDC), offrant ainsi au M23 un « avantage tactique décisif » sur l’armée congolaise.

Sans surprise, le Rwanda rejette fermement ces accusations. « Ce rapport déforme les préoccupations sécuritaires de longue date du Rwanda liées à la menace persistante des FDLR et de ses groupes affiliés », a réagi Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais.

Pour le Rwanda, il ne s’agirait que d’une posture défensive face à la présence des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), qu’il considère comme une menace directe à sa sécurité nationale.

Mais les experts onusiens voient les choses autrement. Selon eux, l’objectif du Rwanda ne se limiterait pas à la lutte contre les FDLR. Le soutien militaire au M23 viserait également un dessein plus large : le contrôle de nouveaux territoires dans les provinces stratégiques du Nord et Sud-Kivu.

Le rapport parle de chiffres alarmants : environ 6 000 soldats rwandais seraient présents dans l’Est de la RDC, en violation claire de l’embargo sur les armes décrété par les Nations Unies. Entre 1 000 et 1 500 d’entre eux opèreraient directement dans les zones tenues par le M23, tandis que plusieurs milliers d’autres stationneraient à proximité, le long de la frontière, prêts à intervenir.

Cette révélation intervient quelques jours seulement après la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le 27 juin 2025, sous la médiation de l’administration américaine. Donald Trump, qui s’est personnellement impliqué dans ce processus, a averti que des sanctions économiques sévères pourraient être imposées à toute partie qui violerait les termes de cet accord.

Pour l’instant, la RDC n’a pas officiellement réagi à ce nouveau rapport de l’ONU.

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