La décision du gouvernement congolais de mettre fin à l’engagement de la force régionale de l’EAC sur son territoire illustre une fois encore les limites des « solutions africaines »(Yvon MUYA)

Yvon MUYA acteur de la société civile dans la région préconise les solutions internes des Etats qu’il considère efficace en lieu et place de décisions prises par la sous-région.

« La force de l’EAC se trouve elle-même aujourd’hui pointée du doigt pour absence de résultats, remplaçant dans ce rôle la très décriée Monusco (solution extra-africaine). Les initiatives régionales (solutions africaines) souffrent partout sur le continent (Sahel, Corne de l’Afrique) des mêmes problèmes : absence de moyens, faible coordination au niveau politique, divergence d’intérêts. Ce dernier point explique particulièrement l’incapacité de la force de l’EAC à s’affirmer pendant un an en tant que véritable opération de paix alors que certains de ses membres apparaissent aux yeux des Congolais comme étant à la fois partenaires et responsables de l’instabilité dans l’est du pays. Nous pensons que les solutions internes sont plus efficaces que celles de la sous-région ». A-t-il fait comprendre.

Rappelons qu’au cours des discussions entamées par les Etats membres de l’EAC suite à la demande introduite par la RDC d’évacuer les forces régionales sur son territoire, malgré le refus des États membres, la RDC au travers son ministre de la défense nationale Jean Pierre Bemba est resté intact, d’ici le 8 décembre cette force régionale devra plier ses bagages suite à l’inefficacité sur terrain.

Rédaction.