Lors d’une conférence de presse tenue devant un parterre de journalistes et d’invités de marque, Jean-Marc Kabund, président de son parti, a dressé un état des lieux de la situation politique, économique, sociale et sécuritaire en République démocratique du Congo.
Kabund n’a pas mâché ses mots en dénonçant la gouvernance du Président Félix Tshisekedi qu’il accuse de manque d’initiative et de laisser-aller. Selon lui, la convocation d’un dialogue inclusif est urgente, incluant notamment les groupes armés du M23, pour traiter des questions qui concernent directement ces acteurs.
« On ne peut discuter qu’avec ceux qui sont concernés », a-t-il affirmé, ajoutant un ultimatum : si le dialogue n’est pas convoqué rapidement, d’ici le 15 décembre, « des actions d’envergure seront amorcées ».
Kabund a également critiqué ce qu’il appelle la politique de « musèlement » des partis de l’opposition, qu’il considère comme un pas vers l’instauration d’un parti unique. Sur le plan économique, il accuse le gouvernement de transformer la monnaie nationale en outil de spéculation et de propagande, aggravant ainsi la perte de pouvoir d’achat des citoyens.
En matière de sécurité, Kabund pointe le rôle du Rwanda à travers le M23 et l’AFC, ainsi que la persistance des attaques des ADF et du phénomène Mobondo dans l’Est et l’Ouest du pays. Il déplore l’incapacité de l’armée nationale à endiguer ces menaces, y compris dans la capitale.
Cet appel au dialogue et à la réforme a été bien accueilli par l’opinion publique. Son secrétaire national chargé de l’implantation a invité la population à soutenir et capitaliser cet appel.
Il s’agit de la première conférence de presse de Kabund depuis sa sortie de la prison de Makala, où il était incarcéré pour « faux bruit », selon lui, par le régime en place.
Israël NTUMBA

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