Une situation alarmante continue de sévir dans la chefferie de Babila Bakwanza, territoire de Mambasa, où des rebelles de l’ADF (Forces démocratiques alliées) imposent des taxes illégales aux agriculteurs pour leur permettre d’accéder à leurs propres champs.
Selon des témoignages recueillis sur place, les habitants doivent payer 10 dollars américains par personne ou 25 dollars par hectare pour pouvoir cultiver leurs terres. Ce système de jetons imposé par les rebelles s’accompagne de menaces, tortures et exécutions sommaires pour ceux qui refusent de s’y soumettre.
« Nous vivons de l’agriculture pour survivre. Aujourd’hui, si nous voulons accéder à nos champs, il faut payer. Sinon, on risque la mort », a témoigné un agriculteur local, sous anonymat.
La situation, qualifiée de « taxe de la terreur », vient aggraver un climat sécuritaire déjà très fragile dans cette partie de l’Ituri, où la présence des ADF reste persistante malgré les efforts militaires déployés.
La Convention pour le Respect des Droits de l’Homme (CRDH), par la voix de son président à Mambasa, Rams Malikidogo, a dénoncé cette forme de gouvernance illégale instaurée par les rebelles :
« Nous ne sommes pas dans une jungle. L’État congolais a le devoir de restaurer son autorité ici. Il est temps que les FARDC et les services de sécurité agissent pour mettre fin à cette situation inacceptable. »
Babila Bakwanza, régulièrement ciblée par les incursions des ADF, est aujourd’hui l’illustration tragique d’un territoire abandonné à l’emprise des groupes armés, où les civils vivent dans la peur permanente.
La CRDH appelle le gouvernement central à prendre des mesures urgentes et concrètes pour libérer cette zone agricole stratégique et protéger la population contre les abus des forces négatives.
Rédaction Investigateur.net
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