Un climat de tension a éclaté ce mercredi dans le quartier Mambango, commune de Bungulu, à Beni, chef-lieu provisoire de la province du Nord-Kivu, suite à un jugement du tribunal de grande instance jugé flou par les habitants. En réaction, plusieurs d’entre eux se sont soulevés contre leur chef de quartier, Kambale Lisasi Jean-Baptiste, qu’ils accusent d’être à l’origine des conflits fonciers persistants dans la zone.
À l’origine de cette agitation : l’interpellation judiciaire de plusieurs leaders communautaires convoqués par le tribunal. En signe de solidarité, des résidents ont accompagné ces leaders jusqu’au tribunal, manifestant ainsi leur désaccord face à ce qu’ils qualifient de justice orientée et manipulée.
Les manifestants reprochent à leur chef de quartier une gestion opaque des terres, notamment dans les cellules Myanga et Mangothe 1er, où plusieurs cas de ventes multiples de parcelles ont été rapportés.
Interrogé par Investigateur.net, Kambale Lisasi Jean-Baptistea rejeté toutes les accusations, se défendant en ces termes :
« J’ai dirigé ce quartier pendant plus de 30 ans. Je ne peux pas aujourd’hui salir toute ma carrière. Si je suis en poste, c’est par décision de ma hiérarchie, à qui je reste redevable. »
Ce nouvel épisode met en lumière la fragilité de la gouvernance locale face aux conflits fonciers à répétition, un phénomène récurrent dans la ville de Beni. Ces litiges non résolus nourrissent les tensions sociales, fragilisent la cohésion communautaire et remettent en question la capacité des autorités à garantir un cadre légal clair et équitable.
La population appelle désormais à une implication urgente des autorités judiciaires et administratives supérieures pour faire toute la lumière sur ces affaires foncières, restaurer la confiance et apaiser les esprits.
La rédaction | Investigateur.net

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