Les langues continuent à se délier après la démission de Vital Kamerhe de son poste de président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo (RDC). Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Me Achille Kapanga, un notable du Nord-Kivu, attire particulièrement l’attention. Son analyse souligne les risques de détérioration de la cohésion au sein de l’Union sacrée de la nation, une coalition politique créée pour soutenir le président Félix Tshisekedi.
Kapanga exprime ses craintes quant aux conséquences de cette démission sur le bon fonctionnement des institutions. Selon lui, cela pourrait nuire à l’intérêt général, car l’absence d’une figure clé comme Kamerhe pourrait engendrer une crise de leadership au sein de l’assemblée nationale. Il compare la situation à un club de football qui se retrouve sans son attaquant vedette en pleine campagne de Ligue des Champions.
«Je ne vois pas le Barça vendre Yamal en plein championnat ou le Real ne peut pas sacrifier Vini au moment crucial du championnat», déclare-t-il, soulignant l’importance de maintenir une équipe soudée, surtout en ce temps de crise.
La réaction de Félix Tshisekedi, qui qualifie la démission de « cuisine interne » de la chambre basse, ne semble pas apaiser les tensions. Au contraire, Kapanga met en lumière une défiance croissante parmi les députés, qui, selon lui, pourrait attirer l’attention du peuple sur leurs actes. «Là, les yeux du peuple seront braqués sur eux. Après la démission de Kamerhe, il n’y a plus de prétexte. On attend des solutions aux desideratas de la population», avertit Kapanga.
Ce commentaire d’Achille Kapanga résonne avec d’autres analyses venant de l’Est du pays, où de nombreux observateurs critiquent la démarche des élus nationaux. Ils la qualifient de diversion, alors que la véritable priorité devrait être la pacification du territoire national. Cette crise au sein de l’Union sacrée pourrait ainsi laisser des traces durables dans la classe politique congolaise, exacerbant les tensions et retardant les réformes nécessaires pour répondre aux besoins pressants de la population.
La démission de Vital Kamerhe soulève des questions cruciales sur l’avenir de l’Union sacrée et, par extension, sur la stabilité politique de la RDC. Me Achille Kapanga, avec sa réflexion pertinente, rappelle à tous que l’intérêt général doit primer sur les querelles internes, et que la survie des institutions dépend d’une cohésion politique réelle et durable.
AMISI Jackson
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