EXETAT 2025 : Une Participation Record et des Innovations Technologiques sans Précédent

C’est un moment solennel pour des centaines de milliers de jeunes Congolais : ce lundi, la 58ᵉ session ordinaire de l’Examen d’État a officiellement démarré sur toute l’étendue du territoire national et même au-delà des frontières et prendra fin le jeudi 31 juillet 2025.

3.165 centres de passation, dont 13 à l’étranger (notamment en Angola, Ouganda, Rwanda, Burundi et Tanzanie), ont été mobilisés pour accueillir une vague historique de candidats. Un chiffre qui témoigne non seulement de l’ampleur de cet événement, mais surtout des progrès constants enregistrés dans le secteur éducatif congolais.

Une participation record et plus féminine que jamais

Cette année, 1.085.147 candidats sont inscrits, soit une hausse de 117.054 élèves par rapport à 2024, marquant une progression de 12,1 %. La tendance la plus marquante ? La montée en puissance de la participation féminine : 57.156 filles en plus, ce qui représente une hausse de 14 %.

Top 3 des provinces les plus représentées :

Haut-Katanga : 94.670 candidats

Kinshasa-Lukunga : 43.327

Kinshasa-Tshangu : 41.956

Mais au-delà du nombre, c’est aussi la parité qui progresse. Trois provinces se distinguent par une majorité de candidates :

Ituri : 51,7 % de filles ;

Kinshasa-Mont Amba : 51,5 % ;

Kinshasa-Lukunga : 51,5 %.

Une session placée sous le signe de l’innovation

Cette édition 2025 ne se limite pas à un record de participation. Elle marque également un tournant technologique inédit dans l’histoire de l’Examen d’État.

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, sous l’impulsion de la ministre Raïssa Malu, a introduit une série de réformes numériques pour renforcer la transparence et l’efficacité du processus :

Inscriptions entièrement numérisées ;

Décentralisation des centres de correction ;

Introduction de diplômes infalsifiables grâce à la blockchain ;

Utilisation de l’intelligence artificielle avec la plateforme S-Note Manager ;

Un système en mutation… mais des défis persistants.

Pour les experts en politiques éducatives, ces avancées marquent un double tournant : démographique et technologique.

Mais les défis restent nombreux. Comment pérenniser ces réformes dans les zones rurales ou les territoires en crise comme le Nord-Est ou Kwamouth ? Là-bas, malgré les difficultés, les équipes éducatives font preuve d’une résilience exemplaire, saluée par la ministre Malu elle-même.

Une jeunesse pleine d’espoir

Dans les écoles, les centres de passation ou sur les réseaux sociaux, les messages de soutien affluent. Pour ces jeunes, l’Examen d’État représente bien plus qu’un diplôme : c’est un rite de passage, une porte d’entrée vers l’avenir, une victoire contre les obstacles.

Cette session 2025 restera sans doute comme un symbole d’espoir, de transformation et de progrès pour tout un pays.