Dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, la présence des forces de la Monusco aux côtés des FARDC dans la cité de Kanyabayonga rassure les quelques habitants restés ou retournés récemment dans cette commune, depuis le début des hostilités entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise. C’est la société civile locale qui le dit.
Ici, les forces Onusiennes et les FARDC organisent des patrouilles conjointes, de jour comme de nuit, pour sécuriser la population. Pour cette structure citoyenne, ces patrouilles de sécurisation doivent continuer, car elles rassurent les habitants ; elle ajoute qu’elles peuvent également inciter au retour des milliers de déplacés qui ont fui le milieu depuis trois (3) semaines, à la suite des combats entre l’armée et le M23.
Gervais Mumbere Balikwisha, conseiller de la société civile dans la commune de Kanyabayonga, explique à la presse Onusienne :
« Quand on voit les gens ou militaires de la Monusco passer et se diriger vers l’endroit où le champ de bataille, là, nous avons l’espoir qu’il y a quelque chose qui marche là-bas. Et si on les voyait partir ou quitter pour se diriger de l’autre côté où il n’y a pas de bataille, donc, on allait dire que ça ne marche pas. Donc, là, nous pensons qu’avec la Monusco, parce qu’on dit qu’elle appuie notre armée, on pense qu’avec la Monusco, la chose peut avancer. Ça fait plus de trois ans que nous suivons la guerre, cela a commencé à Bunagana jusqu’ici tout près de Kanyabayonga. La Monusco en tant que partenaire est mieux équipée, je peux dire que nous avons besoin de la Monusco aussi à cause de son outil. Qu’ils nous aident pour que nous puissions dégager ces rebelles qui sont à côté de nous. Je peux dire que la MONUSCO fait assez parce-que même nos militaires nous disent qu’ils travaillent. Parce que nous en tant que civils, nous ne pouvons pas connaitre beaucoup en ce qui concerne la guerre. »
La Monusco aux côtés des FARDC et de la population dès la première attaque rebelle.
Dès les premières heures de l’offensive du M23 sur la cité de Kanyabayonga, les casques bleus de la Monusco déjà sur place, ont porté assistance aux populations des bourgades de Kilambo et Mirangi afin de trouver refuge à Kanyabayonga, et plus au Nord vers la localité de Kirumba. Les forces Onusiennes, en coordination avec les FARDC, ont ainsi sécurisé des corridors humanitaires afin de non seulement, permettre le passage des populations civiles vers des zones plus sûres, mais également de leur porter assistance en prodiguant des soins de santé aux plus nécessiteux.
Les casques bleus agissent ainsi de concert avec les FARDC avec qui, ils coordonnent leurs actions à travers des patrouilles conjointes montées et pédestres, en vue de sécuriser et rassurer les populations de Kanyabayonga et des alentours.
Un casque bleu blessé…
Malheureusement, à la suite de la désinformation, des individus armés non encore identifiés ont attaqué une patrouille de la Monusco qui devait se rendre samedi soir dans la région de Mangurejipa dans la territoire de Lubero. Il était 16h30 le samedi 15 juin, quand les casques bleus de la mission Onusienne sont arrivés à Malende, à 7 km à l’Ouest de la ville de Butembo, pour une mission de sécurisation des populations. C’était à la suite d’alertes sécuritaires reçues et faisant état de la présence des rebelles des ADF dans la zone.
La patrouille a été bloquée par des barricades érigées par des jeunes, vraisemblablement accompagnés de combattants dits Wazelendo. Empechée d’avancer vers Magurejipa, c’est en faisant demi-tour, que la patrouille de la MONUSCO a été prise à partie plusieurs fois, en essuyant des tirs d’armes légères d’individus non encore identifiés. La patrouille a riposté en ouvrant le feu sur les assaillants. Le bilan de cet accrochage coté MONUSCO, s’établit à un casque bleu blessé à sa jambe gauche. La patrouille a réussi à s’exfiltrer du lieu de l’incident, puis stabiliser le blessé, avant de le ramener à la base de la Monusco à Mavivi/Beni, pour des soins.
(Reportage presse Onusienne)
Alex Diya
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