À l’occasion de la journée mondiale du cinéma, les cinéastes de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, se sont réunis ce mardi dans une salle de My Royal Hôtel pour échanger sur les défis et perspectives de leur métier.
Parmi les voix fortes de cette rencontre, celle du réalisateur Moïse Mumbere Wahemukire, connu sous le nom de WAHEMS, a particulièrement retenu l’attention. L’artiste a insisté sur l’importance de la mise à jour professionnelle des cinéastes afin de produire des œuvres compétitives et conformes aux standards internationaux.
« Le comportement moral des artistes et la qualité de leurs œuvres influencent l’image de toute une communauté. Par leurs productions, les cinéastes projettent notre culture, notre identité, mais aussi nos faiblesses. La réputation de tous est en jeu », a-t-il déclaré.
WAHEMS a également dénoncé la tendance croissante de préférence des films étrangers au détriment des œuvres locales, déplorant un désintérêt communautaire vis-à-vis du cinéma congolais.
« Le cinéma coûte de l’argent. Nos artistes travaillent souvent avec leurs propres moyens. Si la communauté ne les soutient pas, elle contribue elle-même à la médiocrité et à la mauvaise image projetée à l’extérieur », a-t-il averti, appelant à une implication collective pour produire des films de qualité.
Originaire de Butembo, WAHEMS est notamment le réalisateur de HULAÏ, un film primé meilleur long métrage de science-fiction au Festival international du film numérique de Cotonou en décembre 2019. Il est considéré comme l’un des cinéastes les plus expérimentés de sa génération en RDC.
Cette rencontre a ainsi été un moment d’engagement pour la promotion du cinéma congolais, à travers une collaboration étroite entre artistes, communauté et autorités.
AMISI Jackson
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