Ils dorment à même le sol, sous des bâches de fortune, face au Palais du Peuple, symbole de l’autorité législative de la République démocratique du Congo. Depuis près de deux semaines, plusieurs centaines de sinistrés, victimes des dernières pluies diluviennes qui ont ravagé certains quartiers de Kinshasa, réclament une prise en charge effective de la part du gouvernement.
Ces familles, composées d’hommes, de femmes et d’enfants, ont passé plus de quatre mois dans des sites d’hébergement temporaire tels que le Stade des Martyrs, le complexe Tata Raphaël et le site de Kinkole. Si elles affirment avoir reçu des enveloppes financières du gouvernement, le montant exact reste inconnu, et l’aide est jugée largement insuffisante au regard des besoins.
« Nous avons été déplacés, mal logés, et aujourd’hui ignorés. Nous ne demandons pas l’aumône, mais une réponse digne de citoyens congolais », confie l’un des sinistrés présents sur les lieux.
Au-delà de la précarité, ces familles dénoncent le mauvais traitement dont elles se disent victimes de la part de certaines autorités locales et s’indignent du silence des institutions.
Face à cette crise humanitaire silencieuse, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à une intervention rapide. À l’heure où de nouvelles pluies s’annoncent, le risque sanitaire et social s’amplifie. Il y a urgence à agir pour éviter que cette tragédie ne vire à l’indifférence nationale.
La rédaction
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