Le procès de cinq généraux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC) s’est ouvert devant la Haute Cour Militaire, ce jeudi 13 mars 2025 à Kinshasa.
Ces officiers supérieurs sont accusés de lâcheté, d’abandon des troupes, trahison, fuite devant l’enemi, ainsi que d’abandon d’armements et de munitions.
Ce procès se déroule dans la salle d’audience de la haute cour militaire de Kinshasa en présence du ministre de la justice et garde de Sceaux Constant Mutamba.

Les accusations sont liées à la défaite des FARDC face à l’avancée du M23, un groupe rebelle soutenu par le Rwanda, qui a pris le contrôle de Goma le 30 janvier 2025. Les généraux sont reprochés de ne pas avoir maintenu leurs positions et d’avoir abandonné leurs troupes et matériel, facilitant ainsi la progression des rebelles.
Le Ministre de la Justice a exprimé sa volonté de restaurer la discipline au sein des forces armées, et ce procès est perçu comme un moyen d’envoyer un message fort.

Dans un contexte de tensions croissantes dans la région du Nord-Kivu, où la population a souffert de nombreux déplacements et où les FARDC sont critiquées pour leur inefficacité, l’issue de ce procès pourrait avoir des répercussions importantes sur la hiérarchie militaire et la stratégie de défense congolaise.
Cette première audience a été consacrée à l’identification des différents prévenus devant la cour et l’affaire est donc renvoyée au 20 mars prochain soit une semaine le temps pour les parties de s’approprier du dossier.
Rédaction.
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