Ituri : Des groupes Maï-Maï imposent illégalement une taxe à la population locale

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Dans un entretien accordé à Investigateur.net, Grâce Kakine, secrétaire de la Convention pour le respect des droits humains dans la chefferie de Babila Babombi, a tiré la sonnette d’alarme sur une situation alarmante qui affecte les habitants du groupement Bakaeku, en territoire de Mambasa, en Ituri. Selon Kakine, un groupe de miliciens maï-maï impose une « taxe » de 1000 FC (francs congolais) aux résidents, collectée porte à porte.

Cette taxe illégale, bien qu’accompagnée d’un jeton, représente une nouvelle forme de tracasserie pour les habitants déjà éprouvés par des années de violence et d’instabilité dans la région. Kakine a exprimé son indignation face à ce comportement, appelant les membres des maï-maï à « revenir au bon sens ». Il a déclaré : « Nous appelons les mayimayi qui font payer cette taxe illégale de cesser avec cette pratique qui contribue au malheur de la population. »

L’absence d’une autorité étatique forte dans le territoire de Mambasa est souvent citée comme un facteur aggravant de cette situation. Les habitants se retrouvent à la merci de groupes armés qui imposent leur propre loi. Kakine a souligné la nécessité d’une intervention des autorités compétentes : « Il est crucial que les autorités voient cette situation de plus près afin que les habitants se sentent dirigés par la haute autorité de l’État plutôt que de croupir sous les exigences des groupes armés. »

La chefferie de Babila Babombi a récemment été le théâtre de violences perpétrées par des rebelles de l’Alliance Démocratique Forces (ADF). Ces attaques ont été marquées par des meurtres de civils, des incendies de maisons et des enlèvements. Cette atmosphère de peur et d’insécurité rend la population particulièrement vulnérable aux abus de groupes comme les mayimayi.

La situation à Mambasa souligne l’urgence d’une réponse efficace de la part des autorités congolaises pour restaurer la confiance et la sécurité au sein de la population. Les appels de Grâce Kakine à mettre fin à ces pratiques illégales ne peuvent être ignorés, et il est impératif que des mesures soient prises pour protéger les droits et la dignité des habitants de cette région durement touchée par la violence.

Graciano Nguomoja

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