Une onde de choc secoue la hiérarchie militaire congolaise. Dans une correspondance confidentielle adressée au Chef d’État-Major général des FARDC dont une copie est parvenue à Voice of Congo la Direction des Renseignements de la Garde républicaine (GR) a décidé de mettre à la disposition de l’État-Major trois hauts gradés soupçonnés de liens avec un mouvement subversif visant à renverser le pouvoir en place.
Selon les informations contenues dans ce document, cette décision fait suite à un rapport jugé « explosif » signé par le général Amisi Kumba, plus connu sous le surnom de Tango Fort. Mandaté par la haute hiérarchie pour enquêter sur des soupçons de complot au sein de la GR, le général Amisi aurait identifié trois officiers supérieurs dont les agissements seraient jugés préoccupants.
Les noms cités dans le rapport sont ceux du général d’armée Christian Tshiwewe Songesa, ancien Chef d’État-Major de la Garde républicaine, du lieutenant-général Franck Buamunda Ntumba, Chef du matériel militaire, et du général de brigade Benjamin Katende Batubadila, commandant adjoint chargé des opérations et des renseignements de la GR.
D’après les conclusions du rapport, ces officiers auraient entretenu des « proximités suspectes » avec un mouvement subversif et conserveraient des « affinités compromettantes » pouvant nuire aux missions de la Garde républicaine, unité chargée de la sécurité rapprochée du Chef de l’État.
La Garde républicaine, longtemps considérée comme l’un des piliers les plus loyaux du pouvoir en RDC, se trouve ainsi confrontée à un épisode délicat qui soulève de nombreuses interrogations sur la cohésion et la confiance au sein des rangs militaires.
Cette affaire, qui mêle suspicion, loyauté et enjeux politiques, pourrait bien marquer un tournant décisif dans la recomposition silencieuse de l’appareil sécuritaire congolais.

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