La République démocratique du Congo continue de payer le lourd tribut d’un conflit armé persistant à l’Est du pays. Lors de la 85e session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), le militant congolais Samuel Mbemba a dressé un tableau alarmant de la situation humanitaire, appelant la communauté internationale à sortir du silence.
« Nous comptons plus de 10 millions de morts et plus de 10 millions de déplacés internes. Ces chiffres sont corroborés par plusieurs rapports de l’ONU, dont le plus récent, publié en juillet 2025, fustige clairement le rôle du Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC », a déclaré Mbemba devant l’assemblée.
Selon lui, ces statistiques ne sont pas que des données froides : elles traduisent la souffrance de millions d’hommes et de femmes dont les vies ont basculé brutalement.
Il a rappelé des massacres emblématiques qui témoignent de l’ampleur des violences subies par les populations civiles : Kishishe, Kibumba, Kitchanga, Maboya, Kanyabayonga, Bwito et Minova. Dans ces localités, il dénonce une politique de terreur visant à « vider les zones minières de leurs habitants » dans le cadre d’une « épuration ethnique systématique ».
Samuel Mbemba a exhorté la CADHP à diligenter des enquêtes indépendantes, à condamner fermement les auteurs et complices de ces crimes, et à exiger des réparations pour les victimes.
Ce discours percutant s’inscrit dans une série d’interventions congolaises visant à replacer la crise de l’Est au cœur des priorités africaines et internationales.
Rédaction Investigateur.net

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