RDC : « ce n’est pas seulement un conflit, c’est un génocide silencieux qui frappent les peuples congolais depuis plus de 30 ans »(Félix Tshisekedi à New York)

Lors de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a pris la parole dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 septembre pour dénoncer une crise sécuritaire qui perdure depuis plus de 30 ans. Selon lui, cette situation ne se limite pas à un simple conflit, mais constitue un génocide silencieux qui touche les peuples congolais.

Félix Tshisekedi a commencé son discours en soulignant la gravité de la situation en RDC, en particulier dans l’Est du pays. Il a déclaré :

« Dans plusieurs régions de l’Est, tout le marquage des projets d’extermination sont réunis. Les Nations Unies elles-mêmes, à travers le rapport mapping, ont documenté l’ampleur des atrocités.  » Il a insisté sur le fait que la communauté internationale doit reconnaître et agir face à cette tragédie.

Le président Tshisekedi a également mis en lumière les motivations derrière cette guerre prolongée, qui, selon lui, dépasse les dimensions militaires ou géopolitiques.

« Cette guerre est devenue une entreprise prédatrice, visant à piller nos ressources, effacer notre mémoire collective et détruire nos communautés » a-t-il déclaré. Les conséquences de cette violence sont catastrophiques, avec des milliers de morts et près de 7 millions de déplacés internes.

Tshisekedi n’a pas omis de mentionner les atrocités récentes, notamment les massacres survenus en juillet dernier dans le territoire de Rutsuru, où plus de 300 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, ont été tués par le groupe armé M23, soutenu par les forces de défense du Rwanda. Il a qualifié ces actes de  » continuum macabre « .

Malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant au retrait du M23 et à la cessation de tout soutien, la situation sur le terrain reste alarmante. Félix Tshisekedi a demandé un engagement plus fort de la communauté internationale pour mettre fin à ces violations et restaurer la paix en RDC.

Cette intervention au sein de l’ONU marque une nouvelle étape dans la lutte du président Tshisekedi pour attirer l’attention sur les souffrances des Congolais et pour obtenir un soutien international face à une crise qui semble sans fin.

Justin Ndassi, depuis Bunia