Dans un procès très mouvementé, les avocats de la partie civile ont poursuivi leur plaidoirie ce vendredi 22 août devant la haute cour militaire de Kinshasa.
Ils ont démontré noir sur blanc que Kanambe Kazembere, alias Joseph Kabila, n’a jamais été Congolais. Il est et demeure Rwandais. Pour preuve, Kabila est arrivé par le Rwanda avant d’atteindre Kinshasa. Les avocats ont également exposé plusieurs infractions, dont celle du complot contre la nation congolaise, ainsi que la mutilation par meurtre que les éléments de Kanambe ont exercée sur plusieurs corps dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Dans son réquisitoire de plus de 500 pages, le ministère public est revenu sur la responsabilité du coupable, Joseph Kabila, auteur moral et intellectuel de l’AFC-M23, selon l’article 21 du code pénal militaire en vigueur en République Démocratique du Congo.
Il a démontré que Joseph Kabila, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont crime de guerre, homicide, meurtre, mutilation, complot, participation à un mouvement insurrectionnel et espionnage, n’est pas Congolais, comme le soulève la partie civile.
Il a demandé au parlement d’amorcer les démarches pour la déchéance du nom de Kabila, qui n’est qu’un alibi que Kazembere utilise pour se déguiser en Congolais.
Concernant les indemnisations, le ministère public a également expliqué que les préjudices de Kabila sur la population congolaise sont à la fois moraux et physiques et méritent réparation selon l’article 75 du Statut de Rome.
En conclusion, le ministère public requiert 20 ans pour trahison, 15 ans pour complot, la peine de mort pour participation à un mouvement insurrectionnel et crime de guerre, soit la peine la plus lourde. Il demande également la séquestration de tous les biens appartenant à Joseph Kabila et ordonne son arrestation immédiate.
La haute cour n’aura que le délai légal pour prononcer son jugement très attendu par la population congolaise.

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