Devant un chapiteau bondé de jeunes de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a livré un discours sans détour ce mercredi 25 juillet 2025 lors de la conférence-débat « Au cœur du processus de la pacification de la RDC » Comprendre pour agir, l’appropriation du narratif congolais par la jeunesse pour la construction d’une paix durable. Un moment fort d’échange autour de la souveraineté nationale, de la paix et du rôle essentiel de la jeunesse congolaise.
Prenant la parole en sa qualité de Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya a salué les efforts diplomatiques menés par le Président Félix Tshisekedi, qui, selon lui, commencent à porter leurs fruits sur la scène internationale. « Grâce à la diplomatie agissante du Chef de l’État, l’usine de raffinerie de l’or Gasabo du Rwanda a été sanctionnée par l’Union Européenne », a-t-il révélé, suscitant une vague d’applaudissements dans l’assistance.
Mais c’est surtout sa critique frontale du narratif régional qui a marqué les esprits. S’adressant aux étudiants, le ministre a dénoncé l’image trop souvent enjolivée du Rwanda sur la scène internationale. « Il faut avoir le courage de dire que le Rwanda n’est pas un modèle. C’est un prédateur », a-t-il lancé, appelant à un réveil des consciences.
« Nous sommes l’un des rares pays en Afrique à avoir neuf pays frontaliers. Et si vous regardez bien, tous dépendent de nous d’une manière ou d’une autre », a-t-il affirmé,
Soulignant le rôle central de la RDC dans la stabilité régionale. Pour lui, le véritable enjeu réside dans l’appropriation par les Congolais eux-mêmes de leur histoire, de leur richesse et de leur avenir.
Cette conférence s’inscrit dans une série d’initiatives visant à replacer la jeunesse au cœur des débats sur l’identité congolaise et la construction d’une paix durable. « Notre principal défi, ce n’est pas seulement de nous défendre face aux agressions extérieures, mais de reprendre le contrôle de notre propre narratif », a conclu Patrick Muyaya, en invitant les jeunes à s’informer, à s’engager, et à croire en la force de leur pays.

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