Les comptes salaires de deux magistrats en fonction à Goma, dans la province du Nord-Kivu, ont été bloqués sur instruction du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Cette décision, qui s’inscrit dans le cadre des mesures disciplinaires, intervient après des soupçons d’allégeance des concernés au mouvement rebelle M23/AFC/RDF.
Des accusations graves contre des magistrats
Les magistrats concernés, Gilbert Muyangayanga, juge au tribunal de paix, et Bijou Liabana, substitut du procureur, sont accusés d’avoir publiquement manifesté leur soutien au M23. Une affiliation qui, si elle était avérée, remettrait en cause leur impartialité et leur engagement vis-à-vis de l’État congolais.
Selon des sources proches du dossier, cette décision du CSM vise à préserver l’intégrité de l’appareil judiciaire dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu à l’Est du pays.
« `Un signal fort dans un contexte de guerre
Le M23, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda selon Kinshasa et plusieurs rapports d’experts de l’ONU, continue de semer l’instabilité dans le Nord-Kivu. Alors que l’armée congolaise tente de contenir son avancée, les soupçons de complicité entre certaines figures de l’administration et la rébellion suscitent de vives inquiétudes.
Pour le Conseil Supérieur de la Magistrature, il est impératif que les magistrats, garants de l’État de droit, ne puissent être associés, de près ou de loin, à des groupes armés. Cette mesure s’inscrit donc dans une volonté de fermeté face aux éventuelles infiltrations au sein des institutions judiciaires.
Quelle suite pour les magistrats concernés ?
« `
Aucune réaction officielle de la part des magistrats sanctionnés n’a encore été enregistrée. Toutefois, des observateurs estiment qu’ils pourraient faire appel de cette décision ou être traduits devant un conseil disciplinaire.
Cedrick Katay Kalombo
+ There are no comments
Add yours