La crise humanitaire à la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC) connaît une escalade alarmante. En seulement deux jours, le nombre de réfugiés fuyant les violences dans l’est de la RDC a triplé, atteignant désormais plus de 30 000 personnes, selon les autorités burundaises.
Face à cette situation critique, une réunion d’urgence a été convoquée ce mercredi à Bujumbura, réunissant des responsables burundais, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et divers partenaires engagés dans la protection des déplacés. À l’issue de cette rencontre, le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse, a confirmé l’ampleur de l’afflux :
« Le nombre de réfugiés a dépassé les 30 000, dont plus de 100 policiers. Actuellement, 20 000 personnes sont installées à Rugombo, dans la province de Cibitoke, et 5 000 à Gihanga, dans la province de Bubanza. »
Brigitte Mukanga Eno, représentante du HCR au Burundi, a exprimé des inquiétudes quant à une aggravation imminente de la situation humanitaire, soulignant le besoin urgent d’une réponse coordonnée. Avec l’augmentation continue du nombre d’arrivants, les autorités burundaises ont annoncé la relocalisation des nouveaux réfugiés à Musenyi, dans la province de Rutana, conformément aux conventions internationales sur la protection des réfugiés.
Le gouvernement burundais appelle la population, les entrepreneurs et les organisations religieuses à se mobiliser pour soutenir les réfugiés. Cette solidarité nationale est essentielle pour faire face aux défis logistiques et humanitaires engendrés par cette crise.
L’exode massif des Congolais vers le Burundi s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, marqué par des affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales. Cette instabilité pousse des milliers de personnes à chercher refuge dans les pays voisins, mettant à l’épreuve les capacités d’accueil de la région.
Alors que l’urgence humanitaire se renforce, les regards se tournent vers la communauté internationale, invitée à intensifier son soutien aux efforts locaux pour répondre à cette crise grandissante.
Dieumerci Matu
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