Les résolutions issues du conseil des Nations Unies des droits de l’homme tenu de manière extraordinaire vendredi 07 février 2025 à Genève, continuent à faire réagir, et les chercheurs, activistes des droits humains ne sont pas du reste. Parmi-eux , Maître Richard Ndekeninge coordonnateur de l’association sans but lucratif COLIBRI RDC œuvrant dans la défense des droits de l’homme.
Pour ce doctorant en droit international, l’adoption des résolutions ordonnant la mis en place des commissions d’établissement des faits et d’enquête sur les violations des droits de l’homme en RDC, est une occasion d’or de visibilité des crimes graves longtemps ignorés dans cette partie orientale du Congo Kinshasa:
«C’est un moment de produire un autre rapport crédible , un rapport mapping 2 étant donné que celui qui existe s’est limité dans le temps et dans l’espace alors que les crimes continuent à se commettre» , argumente ce spécialiste des droits de l’homme et du droit international.
Par ailleurs, Maître Richard Ndekeninge constate certaines limites de ces résolutions adoptées vendredi dernier. Dans le temps, il cite premièrement le fait que les enquêteurs vont se pencher sur les faits commis à partir de 2022 alors qu’avant cette année des graves violations des droits de l’homme ont été enregistrées.
Dans l’espace, cette commission d’établissement des faits et d’enquête, ne se limitera qu’au sud et Nord-Kivu , pendant que d’autres provinces comme l’ITURI connaissent aussi des violations graves des droits de l’homme, fait remarquer cet enseignant en faculté de droit de l’Université Catholique du Graben UCG Butembo.
Enfin, ce chercheur pense qu’une autre limite, c’est du côté des acteurs. Richard Kasereka Ndekeninge regrette que ces experts aguerris ne viendront enquêter que sur les activités du M23 / AFC , tout en laissant dans l’ombre les exactions des ADF, des CODECO , et d’autres groupes armés ayant commis récemment des crimes de guerre, contre l’humanité à l’Est de la RDC.
Comme défis , ce défenseur des droits humains redoute une faible marge de manœuvre que les acteurs impliqués dans la crise en cours au Nord Kivu et sudbKivu , pourront laisser aux enquêteurs par rapport aux preuves et l’acceptation des résultats du rapport par les belligérants.
» Toutefois, c’est une bonne chose globalement que le conseil des droits de l’homme de l’ONU puisse enquêter, documenter sur les crimes les plus récents perpétrés sur le sol de la RDC dans sa partie Est « ,
conclu maître Richard Kasereka Ndekeninge.
Jackson AMISI
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