Editorial de Pierre Kandayi : Urgence environnementale à Tshikapa

La situation environnementale à Tshikapa, dans la province du Kasaï, devient de plus en plus alarmante. Chaque pluie qui s’abat sur notre ville laisse derrière elle un tableau de désolation, mettant en péril notre tissu urbain et les infrastructures vitales.

Une menace imminente pour les infrastructures

La route nationale numéro 1, notamment au niveau du parking Kinshasa, est particulièrement touchée. Le bouchage des caniveaux, souvent transformés en dépotoirs par les habitants, a entraîné une désorientation des eaux de pluie. Ce phénomène a creusé les rives des collecteurs d’eaux, rendant la chaussée vulnérable aux poids lourds. Si aucune action n’est entreprise rapidement, nous risquons de perdre cette artère essentielle pour notre économie.

Un appel à l’action

Il est impératif que les autorités nationales prennent conscience de l’urgence de la situation. Des travaux de lutte anti-érosive doivent être lancés sans délai pour contrer l’avancée de l’érosion qui menace nos infrastructures. En moins de trois ans, cette route, financée par la Banque africaine de développement (BAD), se trouve déjà en danger.

Malgré la visite du gouverneur lors des premiers signes de menace, aucune mesure concrète n’a été mise en place. Les bâtiments publics, tels que le palais de justice et la maison du barreau à Kamalenga, ainsi que le marché moderne à Dibumba, sont également en péril. La population, désespérée, crie à l’abandon de ces biens publics essentiels.

Une situation généralisée

Le problème ne se limite pas à Tshikapa. Dans toute la province, des routes comme celle de Kamonia et d’Ilebo subissent des coupures majeures, rendant la circulation difficile et mettant en danger la vie des citoyens. À Luebo, les pleurs des habitants résonnent face à cette crise.

En Conclusion

Il est temps pour nos dirigeants de prendre des mesures palliatives et d’agir avec détermination. La préservation de notre environnement et de nos infrastructures est essentielle pour garantir un avenir meilleur à notre population. Nous ne pouvons plus rester les bras croisés face à cette détérioration catastrophique. L’heure de l’action est maintenant.

La Rédaction