L’enquête menée par le parlementaire et par ailleurs président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), fait état d’un vaste scandale de corruption.
La gestion des fonds provenant des hydrocarbures n’a cessé de susciter des interrogations au Cameroun, tant elle paraît énigmatique au regard des chiffres non dévoilés depuis des décennies. Cabral Libii élu de l’Assemblée nationale, a mis le pied dans la fourmilière pour exposer un cas d’atteinte à la fortune publique. « Nous avons fait un calcul cumulé depuis 2019 de la somme déjà prélevée. Elle dépasse les 500 milliards de FCFA … Où va cet argent ? ».
Le parlementaire se penche également sur le prélèvement de la somme de 42,88 F sur chaque libre de Super, de gasoil et du pétrole. Un montant dont la traçabilité échappe au contrôle de l’État. « Il faut construire un vaste communicant entre l’ argent qu’encaisse la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et la subvention des prix à la pompe », exige l’élu du peuple.
L’administration opaque des entreprises parapubliques du secteur des hydrocarbures est un secret de polichinelle au Cameroun. Les pontes du régime de Yaoundé contrôlent ces structures à la tête desquelles les réseaux font main basse sur le patrimoine national. Il s’est créé au fil des ans un système d’accaparement de ces institutions par une élite compradore au rang de laquelle les familles et groupes de personnes ont élu domicile en ces lieux. Les programmes de recrutement du personnel et la gestion des ressources financières de ces sociétés laissent à désirer. Malgré les interpellations de l’opposition, de la société civile et des organismes indépendants, vis-à-vis du Président de la République et des autorités judicaires, à l’effet de faire la lumière sur les scandales permanents au sein de ses organisations étatiques, on constate un silence radio des décideurs.
William Omer Tchuisseu
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