Un climat de tensions règne actuellement au sein de la fédération UDPS/Tshisekedi de Kananga, dans la province du Kasaï Central. Depuis la prise de fonctions de Joseph Moïse Kambulu N’konko à la tête de l’exécutif provincial, des dissensions profondes ont émergé entre cadres, militants et sympathisants du parti présidentiel.
Le parti du chef de l’État, Félix Tshisekedi, se trouve désormais scindé en deux courants. Le premier, mené par le secrétaire fédéral Deo Bizibu Balola, critique ouvertement la gestion du gouverneur, la qualifiant de « chaotique » et dénonçant un manque de vision et des pratiques de clientélisme. Ce groupe a, dans une déclaration politique récente, exigé la démission de Moïse Kambulu.
À l’opposé, un second camp, soutenu par le présidium de l’UDPS à Kananga et plusieurs proches du secrétaire général Augustin Kabuya, affiche un soutien ferme au gouverneur. Ses membres estiment que les critiques à son encontre sont sans fondement et relèvent davantage de calculs politiques que de réels griefs.
Intervenant dans les médias la semaine dernière, Charles Kamuanga, l’un des présidents fédéraux de l’UDPS dans la province, a dénoncé les agissements du premier groupe. Il les a qualifiés de tentatives de déstabilisation et a affirmé que le parti n’entretient aucun conflit institutionnel avec le gouverneur. Il a par ailleurs annoncé son intention de saisir la justice contre Antoine Kanulambi, chef de file des contestataires, pour usurpation de mandat au nom de l’UDPS.
Cette fracture interne reflète les défis auxquels font face les partis politiques dans l’exercice du pouvoir, entre gestion de l’unité et expression des divergences. Alors que certains appellent à un renouvellement du leadership provincial, d’autres militent pour la stabilité. L’évolution de cette crise pourrait peser sur l’équilibre politique du Kasaï Central et sur l’image de l’UDPS à l’échelle nationale.
Rédaction

+ There are no comments
Add yours