RDC/ Nord-Kivu: Plus de 100 000 Déplacés en Moins de Deux Semaines, le Coordonnateur Humanitaire Lance un Cri d’Alerte

Estimated read time 2 min read

Le coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, M. Bruno Lemarquis, a exprimé son inquiétude croissante face à la dégradation continue de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu. Malgré les condamnations internationales, l’organisation humanitaire n’a pas encore fourni une réponse adéquate pour faire face à cette crise, et la population civile demeure en danger.

Depuis le 1er janvier 2025, plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Masisi en raison des affrontements incessants entre le M23 et les forces armées congolaises. Actuellement, plus de 2,8 millions de personnes sont déplacées dans le Nord-Kivu, représentant plus du tiers de la population de la province. Les femmes et les enfants restent les principales victimes de ces conflits, exposés à des violences extrêmes et à des conditions de vie déplorables.

La résurgence de groupes armés tels que les ADF (Allied Democratic Forces) et CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) a exacerbé la situation, entraînant une nouvelle vague de victimes civiles et de personnes déplacées, tant au Nord-Kivu qu’en Ituri. Ces violences frappent également les sites de déplacés, en violation flagrante du statut civil de ces zones censées offrir une protection aux populations vulnérables.

Le personnel humanitaire ne reste pas indemne face à cette violence. En 2024, neuf travailleurs humanitaires ont été tués, et plus de 400 incidents ont visé directement les acteurs humanitaires et leurs opérations, compromettant gravement l’accès à l’aide et la sécurité des intervenants.

« Au nom de la communauté humanitaire, je condamne fermement ces violences contre les civils et les humanitaires. Je réitère qu’en aucune circonstance, ni les civils, ni les travailleurs humanitaires, ni les infrastructures civiles critiques fournissant des services essentiels aux civils ne doivent être pris pour cible. Toutes les parties au conflit doivent se conformer au respect du droit international humanitaire et des droits humains » , a déclaré M. Bruno Lemarquis.

Il a également appelé toutes les parties prenantes, ainsi que les acteurs ayant une influence sur les belligérants, à œuvrer pour une désescalade immédiate des hostilités et à garantir une protection accrue des populations civiles et des travailleurs humanitaires.

Dieumerci MATU

+ There are no comments

Add yours